Suffit-il de maîtriser les quatre accords toltèques pour se libérer des représentations sociales ?
Dans cet article, je fais la synthèse du livre Les quatre accords toltèques de Miguel Ruiz.
L’auteur décrit 4 principes qui, à première vue, paraissent enfantins mais, qui ne sont pas évidents à appliquer au quotidien. Avant de décrire ces 4 principes, l’auteur s’attache à démontrer grâce à un texte très imagé comment les hommes ont, au fil du temps, construit une solide représentation du monde, où pour reprendre les termes de Don Miguel Ruiz, un « miroir de fumée. »
« Cette fumée est le Rêve, et le miroir, c’est nous, le Rêveur. »
Les hommes rêvent en permanence, ils ont appris à rêver. Leur attention se concentre sur ce qu’ils veulent percevoir. Ce qu’ils veulent percevoir est défini par un processus d’éducation ou de domestication intériorisé depuis le plus jeune âge. Nos tendances naturelles sont refoulées. Un « livre de la loi » s’impose peu à peu à nous sans que l’on en ait conscience. Nous sommes tous enfermés tour à tour dans le rôle de juge ou de victime, ce qui nous rend malheureux. Tout ce qui va à l’encontre de notre système de croyances, nous fait ressentir la peur.
Notre esprit est « un mitote », expression employée par l’auteur pour décrire cette sensation de trouble. Ce brouillard nous empêche de savoir qui nous sommes vraiment. Nous portons des masques sociaux par crainte de montrer notre réelle nature.
Une fois que les hommes auront pris conscience de ce processus, ils pourront le rompre en instaurant 4 nouveaux accords, que l’auteur détaille dans son ouvrage.
Ces 4 accords sont :
- Que votre parole soit impeccable
La parole est un outil puissant qui peut libérer ou asservir selon la façon dont elle est utilisée. Elle doit être utilisée à bon escient. La médisance est devenue la principale forme de communication de la société humaine. Il faut donc inverser cette tendance et faire que la parole serve à véhiculer des messages positifs et non pas du “poison”.
L’auteur cite quelques exemples pour illustrer son propos dont celui d’une femme qui se réveille un matin en pleine forme et qui voit son humeur s’assombrir suite à une remarque de son amie qui lui souligne à quel point elle paraît fatiguée. On voit ici l’influence d’une parole sur l’état d’humeur d’une personne.
2. N’en faites pas une affaire personnelle
Nous ne sommes pas responsables de ce que les autres font. Chacun vit son propre rêve.
3. Ne faites pas de suppositions
Notre esprit est programmé pour faire des suppositions. Cela est susceptible de générer des soucis, car nous projetons nos envies sur notre entourage. Si les autres veulent changer, c’est parce qu’ils le veulent et non pas parce qu’un tiers veut les faire changer.
4. Faites toujours de votre mieux
Faire de son mieux indépendamment des circonstances. Il faut vivre son existence intensément, sans sacrifier sa joie ou sa vie. Il faut agir pour le plaisir d’agir, sans attendre de récompenses. Nous n’avons pas le temps de regretter quelque chose ou quelqu’un car nous sommes vivants ! Ne jamais oublier que c’est la pratique qui fait le maître.
Conclusion
Prendre conscience du système de croyances en place est indispensable pour changer.
Il existe ensuite 3 méthodes pour atteindre la liberté personnelle :
- concentrer son attention sur ce qui doit changer. C’est sur quoi repose l’art de la transformation.
- contrôler ses comportements et ses émotions. C’est sur quoi repose la discipline du guerrier.
- se libérer de ses peurs. Cela revient à embrasser l’ange de la mort.
Points positifs
- L’auteur utilise un style très imagé pour décrire notre système de pensée, ce qui donne une certaine poésie à son texte.
- Il nous aide à prendre du recul sur nos croyances, nos modes de vie.
- Les principes décrits dans cet ouvrage nous aide à mieux comprendre nos actions et nos émotions.
Points négatifs
- Le texte reste très théorique avec relativement peu d’exemples de mise en pratique dans la vie quotidienne.
- La connotation religieuse de certains passages peut déranger les plus agnostiques.